Dans le jardin secret de Christelle et Jérôme Galland
À QUAND REMONTE CETTE PASSION DU JARDIN ?
C. : J’ai grandi à la campagne et y ai appris à faire mes premiers semis et lignes de potager aux côtés de ma grand-mère.
J.: Enfant, lorsque mes parents ont acheté une maison nichée dans un bois et qu’ils ont voulu transformer cet espace sauvage en jardin !
Nous vivons dans un appartement doté de deux petits rebords de balcon, dans la cuisine et le salon, ouvrant sur la rue. La végétation y est dense, non pour se cacher de la ville, mais parce que nous les concevons comme des paysages, des endroits à contempler, qui réceptionnent la lumière et évoluent au gré des saisons. Nous avons privilégié arbustes et plantes vivaces. Les seules annuelles qui y poussent sont des surprises que Christelle sème en prélevant les graines des fleurs fanées.
À chacun de nos voyages au Japon nous ramenons plusieurs kilos de yuzus clandestinement. Un agrume très populaire au Japon, devenu très en vogue ! J’utilise jus et écorce pour réaliser sorbets, zests confits et confitures. Je garde les pépins pour faire grandir des plants ; ils mettront beaucoup de temps avant de donner des fruits mais sont des super cadeaux pour nos voisins et amis !
Le Japon est un marqueur très fort pour nous deux. Je m’y suis rendu la première fois pour photographier le sentier de pèlerinage de Kumano Kodo. Une expérience dense, profonde, mais très courte. Nous y sommes retournés quelques années plus tard avec Christelle et notre fils pour prendre le temps de se perdre et découvrir les sanctuaires qui ponctuent le parcours.
Nous rêvions d’un jardin alors, avec l’accord des voisins, nous avons également végétalisé la cour de l’immeuble qui s’est peu à peu transformée en un petit sous bois.
La cour étant orientée Nord sans soleil direct, érables, fougères ou cœurs de Marie s’y épanouissent . Quand je descends pour m’en occuper, je préviens Jérôme en disant “Je descends au jardin !“. À l’inverse de nos balcons où la végétation est figée, c’est un jeu de déplacer les pots dans la cour afin de faire varier l’architecture du paysage. Les BACSAC® sont suffisamment légers pour permettre cela.
Mon studio est au fond de la cour. Pour y accéder, je traverse cette végétation, comme je passerai dans un sous bois, presque courbé, happé par les odeurs d’humus et effleuré par les feuilles des branchages.
Au Japon, dans des quartiers résidentiels de Tokyo ou Kyoto, nombreux sont ceux qui cultivent un recoin de nature devant chez eux. Des petits jardins en pots, disposés de manière un peu fouillis, et souvent complétés d’objets comme une branche d’arbre ou des petites statues tirées de la mythologie japonaise.
Notre jardin préféré à Paris : Le jardin alpin du Jardin des plantes. Un lieu magique et méconnu qui reconstitue 32 biotopes de milieux montagnards des Alpes, en passant par le Caucase ou l’Himalaya.