Rencontre entre BACSAC® et l'apicultrice Jamie Lozoff

Dans sa fourgonnette, chapeau orange assorti au feuillage automnal, Jamie Lozoff égaye la campagne Aixoise de son accent américain chantant. À 29 ans, Jamie a déjà vécu mille vies. Tout a démarré par une rencontre décisive avec les abeilles lors d’une sortie de classe dans sa Philadelphie natale.

Après une année de Woofing à travers la France pour apprendre l’apiculture puis des études de biologie à Paris, Jamie pose ses premières ruches en Champagne et y récolte ses premières cuvées de miel Faire la Bees. Après un détour par Marseille, elle décide de s’installer dans l’arrière-pays Aixois, avec ses abeilles et sa chienne Greta.

La fourgonnette grimpe et s’arrête devant une dizaine de ruches dispersées dans un coin de forêt jonché de lavande, thym et romarin sauvages. La récolte de miel a eu lieu à la fin de l’été et bien que piquées de curiosité, nous n’ouvrirons pas les ruches pour ne pas perturber l’incroyable effort que déploient les abeilles pour maintenir la colonie au chaud.

Alors que l’hiver pointe son nez, on les devine serrées les unes aux autres autour de leur reine, frictionnant leurs muscles et leurs ailes pour générer de la chaleur, tout comme on projette le pactole qu’offrent les nectars de la nature environnante au retour des beaux jours.

Le cabanon de Jamie, tout à la fois miellerie et atelier de fabrication de bougies

Une collection de quatre cuvées de miels exquis, certains liquides, d’autres cristallisés, aux étiquettes colorées!

Les alvéoles de cire construites par les abeilles sont détachées des cadres puis fondues pour former des pains de cire qui serviront, une fois filtrés de leurs impuretés, à la confection des bougies. Selon la méthode traditionnelle des bains de cire, Jamie fait fondre ses pains de cire dans une soupière puis trempe les mèches de coton dans le liquide doré. Cette action répétée révèle peu à peu l’épaisseur d’une bougie. Encore chaudes et malléables, elle les tire pour obtenir une forme droite, les entortille pour obtenir deux bougies torsadées, ou joue de ses paumes de main pour les faire onduler. Un travail délicat qui nous a semblé presque irréel de beauté dans la lumière tamisée de son cabanon.

Alors que nous nous apprêtons à repartir, le soleil se couche au loin, déclinant une lumière dorée, miellée, presque rêvée autour du cabanon de Jamie. Le soleil ou une autre appréciation du temps et de l’origine de cette relation mystique entre les abeilles et les fleurs. Pour reprendre les mots d’Éléonore Grignon, notre photographe pour ce reportage, merci « Sunny Jamie » pour ce moment passé ensemble !