Épisode #2 : Repiquer les plants de tomate avec Valéry Tsimba
Depuis notre épisode #1 dédié aux semis, les graines de tomates ont germé et grandi, laissant apparaître deux vraies feuilles dentelées. Il est temps de procéder à un repiquage profond des plantules dans des godets individuels, afin qu’elles se développent aux niveaux racinaire et aérien. Ce repiquage va permettre aux plantules de se renforcer avant la mise en culture. Dans cet article, nous partageons avec vous les conseils avisés de Valéry Tsimba, venue repiquer les tomates et jardiner avec nous le temps d’une journée ensoleillée.
Pourquoi est-il nécessaire de repiquer les tomates ?
Les tomates sont souvent semées dans du terreau spécial semis, dans des petits godets individuels ou des barquettes de faible profondeur. Ce terreau fin et bien drainé facilite la levée des graines. En revanche, il est relativement pauvre en nutriments, ce qui n’est pas gênant puisque les deux premières feuilles primordiales – appelées cotylédons – contiennent des réserves nutritives et servent à alimenter le bébé plantule. Cette étape marque le début de la photosynthèse. Viennent ensuite les deux premières vraies feuilles de la tomate, reconnaissables à leurs formes dentelées. À ce stade, la plantule a besoin d’un terreau plus riche et de plus d’espace pour parfaire son système racinaire et s’étoffer avant sa mise en culture. Pour ce faire, il faut procéder à un repiquage profond des plantules jusqu’aux cotylédons, dans des godets individuels. NB : Vous pouvez également réaliser un repiquage groupé, à condition que le contenant soit assez profond et grand afin que chaque plantule soit bien espacée.
Comment repiquer ses plants de tomates ?
Matériel nécessaire
- des godets de minimum 7 x 7 cm jusqu’à 10 x 10 cm
- du terreau horticole ou du terreau universel amendé de compost
- une fourchette
- des étiquettes
- un crayon de papier
Méthode
- Si vous avez semé plusieurs variétés, veillez à travailler une variété à la fois.
- Humidifiez le terreau afin que les plantules s’extraient plus facilement. À l’aide d’une fourchette, prélevez délicatement les plantules en préservant une petite motte autour des racines. Manipulez la plantule par la motte, non par la tige.
- Après avoir rempli le godet de terreau, faites un trou profond et suffisamment large au centre pour y insérer le plant jusqu’aux cotylédons. Si besoin, ajoutez du terreau et tassez autour du plant. Étiquetez le nom de la variété.
- Arrosez par pulvérisation ou idéalement par capillarité : placez vos godets dans un contenant avec un fond d’eau, laissez “boire” jusqu’à ce que toute la surface soit humide, puis enlevez l’excédent d’eau du contenant.
- Juste après le repiquage, veillez à ne pas exposer les plantules en plein soleil mais dans un endroit semi-ombragé.
Si votre plant présente une tige allongée qui ne permet pas de l’enterrer verticalement jusqu’aux cotylédons :
- Disposez une fine couche de terreau au fond du contenant
- Insérez la motte à plat et ajoutez du terreau en maintenant la tige courbée.
Ainsi la totalité de la tige est enterrée jusqu’aux cotylédons.
Comment garder ses plants de tomates une fois repiqués ?
Vos tomates seront définitivement plantées dans leur espace de culture lorsque les gelées ne seront plus à craindre ; à savoir après la période des Saints de Glace (11, 12, 13 mai). D’ici là, continuez à conserver vos plants à la lumière et sous abri chauffé (en intérieur, sous un châssis ou une mini-serre). Maintenir un arrosage régulier tout en veillant à laisser sécher la motte entre 2 arrosages. Lors de belles journées ensoleillées (autour de 10-12°C), placez vos plants quelques heures à l’extérieur afin de les renforcer et de commencer à les acclimater. N’oubliez pas de les rentrer à l’abri pendant la nuit !
Préparer la mise en culture
Avant le repiquage définitif des tomates au potager, vous pouvez d’ores et déjà commencer à lancer des semis de plantes compagnes, planifier votre espace de culture et préparer le sol.
Semis de plantes compagnes
On distingue différents types de plantes compagnes : les associations allélopathiques, complémentaires et d’optimisation.
- Les associations allélopathiques : à savoir les plantes qui apportent des bénéfices à la tomate, en l’aidant à lutter contre des nuisibles ou maladies. Les reines du potager en la matière sont la tagète (ou œillet d’Inde) et le souci ! À proximité de la tomate, elles permettent de lutter contre les aleurodes (mouches blanches) et les nématodes (vers) grâce respectivement à l’odeur de leur feuillage et aux substances sécrétées au niveau racinaire.
- Les associations complémentaires : à savoir les plantes qui apportent des bénéfices à la tomate et en tirent des bénéfices en retour. Citons par exemple les aromatiques, telles que le basilic, la ciboulette ou le persil. Leur odeur répulsive éloigne certains nuisibles et en échange ces dernières bénéficient de l’ombrage créé par le feuillage de la tomate. Attention à ne pas planter de menthe car ses rhizomes sont trop envahissants; ou d’aromatiques comme le thym, l’origan ou le romarin qui n’ont pas les mêmes besoins en eau.
- Les associations d’optimisation : à savoir les plantes potagères qui se sèment au pied de la tomate afin d’optimiser l’espace de culture. Citons par exemple, les laitues (sensibles la chaleur, elles se plaisent sous le feuillage de la tomate), les carottes ou les radis à croissance rapide. Autre association d’optimisation : les plantes qui se servent de la tomate comme tuteur ! C’est notamment le cas de certaines plantes grimpantes comme le haricot à rame, le pois de senteur ou encore de fleurs comme l’Ipomée ou la Suzanne aux yeux noirs.
Préparation du sol
Les tomates se plaisent dans des sols riches. En amont de sa mise en culture, nettoyez l’espace qui les accueillera, ajoutez du terreau si besoin et faites un apport de compost en surface. Ainsi les nutriments descendront progressivement dans le sol, au fil des arrosages.
Culture en pots ou bacs potagers
Si vous envisagez de cultiver la tomate dans des contenants, prévoyez des pots ou bacs potagers de minimum 30 cm de profondeur. Plus le contenant sera grand, plus le volume de terreau permettra à la tomate de déployer son système racinaire et ainsi de capter davantage de nutriments présents dans le sol. Selon l’espace dont vous disposez, voici les modèles BACSAC qui se prêteront le mieux à la culture de la tomate : pots ronds classiques 25, 50L, 100L, jardinières BACLONG, bacs potagers circulaires BACROUND, carrés potagers BACSQUARE.
La suite au prochain épisode : mise en culture, associations et tuteurage des plants de tomate.
BACSEEDS n°1, COLLECTION DE TOMATES
À retrouver sur notre e-shop BACSAC.com et dans notre showroom parisien.
📸 Marion Lihoreau & Jérôme Galland